Magali Dieux: “Mon travail passe par beaucoup de discussion”

Loin des longs monologues de Raphie, la psy de comptoir, Magali est la coach des élèves pour le développement personnel. Intervierw pour Tuner.be - 21 nov

Magali Dieux : “Mon travail passe par beaucoup de discussion”.

Membre de la Fédération Professionnelle des Musicals et de la Fédération Francophone de Coaching Professionnel, Magali Dieux s'efforce de guider les artistes de la Star Academy 7 vers l'épanouissement et l'excellence…La nouvelle Coach nous explique sa motivation avec la Starac.

Pour vous, la Star Ac c'est...
Une véritable école d'Art, qui constitue pour les étudiants qui y participent une formidable opportunité d'apprendre le métier, d'apprendre sur eux-mêmes et de se montrer au public. Ils en sortent grandis, plus confiants et, pour certains, c'est le début d'une belle carrière musicale. Je suis ravie de rejoindre le château de Dammarie-les-Lys.

Pour ceux qui ne le savent pas encore, en quoi consiste votre travail ?
En tant que coach de développement personnel, mon rôle est d'accompagner au jour le jour les étudiants du château, dans leur quête de la perfection et du sens. Pour ce faire, ils doivent « s'épanouir » et être en accord avec eux-mêmes... Mes premiers cours en groupe sont l'occasion de réflexions autour des thèmes de la réussite et de l'échec. Vient ensuite une phase de travail personnel, de soutien individualisé, qui permet de mieux cibler les difficultés et de développer les qualités... Mon travail passe par beaucoup de discussion, de dialogue et de réflexion qui peuvent surprendre les étudiants ou les déstabiliser. Mais c'est bien là l'enjeu. Il faut que, par eux-mêmes, ils démontrent que l'art est une nécessité chez eux.

Quelles difficultés pouvez-vous rencontrer avec les étudiants?
La fatigue et le stress sont des obstacles. Mais, l'envie et la volonté de s'affirmer, d'apprivoiser leur voix et de communiquer leurs émotions, doit dépasser les soucis du quotidien. En fait, c'est surtout le temps qui risque de manquer. Il est question de mûrir, de se connaître mieux, humainement et artistiquement, en un laps de temps assez court. Cependant, je leur fais confiance.

Quelles sont vos premières impressions sur les étudiants ?
Ils sont très intéressants et sont tous venus avec des parcours différents et des univers musicaux originaux. Nous sommes gâtés. En plus de chanter, nombreux sont ceux qui écrivent des textes personnels, composent ou jouent d'un instrument de musique. Nous avons à faire à de vrais artistes en herbe. Nous avons en face de nous des jeunes gens très réceptifs et motivés, ce qui crée une très bonne dynamique de travail.

Quelle est la question fondamentale pour un artiste ?
« Pourrais-je vivre sans créer, sans chanter, sans écrire, etc.? » L'art doit être de l'ordre de la nécessité... Par conséquent, l'artiste est toujours à la recherche du sens. Dans ce qu'il entreprend, dans ce qu'il voit ou vit, il donne un sens aux choses ou s'exprime selon une vibration bien particulière qui l'amène à créer un tableau, à écrire, ou à chanter par exemple... Chercher du sens, c'est apprendre à se connaître soi-même, rechercher l'origine de cette âme d'artiste pour ensuite lui donner une direction. Origine et horizon... Il s'agit donc de puiser dans l'être pour trouver les origines de ce flux artistique et, enfin, donner à cet élan créateur une direction et une consistance. Chanter c'est d'abord transmettre une émotion, une idée, par le biais du corps et de la voix. Du corps jaillit le fond de l'âme. Le cinéaste et metteur en scène anglais Peter Brooke dit souvent que « la voix n'est que l'écho des sensations corporelles »...

Le mot de la fin ?
La quête de sens, et le travail corporel s'y rattachant, doivent permettre au public, non pas d'écouter chanter, mais d'écouter la musique parler... Je ne résiste pas, pour conclure, à une citation du peintre Vassily Kandinsky, grand amateur de jazz : « Est beau ce qui procède d'une nécessité intérieure de l'âme. Est beau ce qui est beau intérieurement ».

La Starac 7, ce vendredi à 20h50 sur TF1…

Fabrice Staal